Un itinéraire spirituel : des racines chrétiennes
Plus d'églises paroissiales que de mairies
Jusque dans les années soixante, il y avait en Rouergue, plus de paroisses que de mairies. Plus de curés que d’instituteurs et plus de bonnes sœurs que d’infirmières ou d’institutrices.
Par exemple, en 1950, la commune de Saint Juèry (environ 500 habitants) compte trois paroisses : Saint Juèry donc, + Ennous + Farret. Chacune a un curé à plein temps. Dans son église, il célèbre une messe tous les jours de la semaine et deux le dimanche.
A partir de 1980, il n’y a plus aucun curé dans la commune. Pour en trouver un, les pratiquants doivent parcourir une dizaine de kilomètres et il s’agit de plus en plus souvent d’un prêtre originaire d’Inde ou d’Afrique.
Entre temps il est vrai, la population de la commune est tombée à 320 habitants.
Au niveau du diocèse –ses limites coïncident avec celles du département- pour une population restée identique (autour de 280.000hbts), de 1960 à 2010, le nombre de paroisses a été divisé par dix (350 à 36). Et selon les estimations de l’évêque en personne (le 06/01/2016) « plus d’une centaine de prêtres ont entre 75 et 95 ans, et une vingtaine seulement moins de 65 ans aujourd’hui ».
Une vingtaine en comptant ceux qui sont originaires d’Afrique ou d’Asie.
En 2017, le diocèse compte un seul séminariste. En 1958, quand Charles Condamines y est entré, il y avait au grand séminaire plus de 80 élèves.